Baptême par immersion totale à l’âge adulte

Sollicité pour apporter quelques réflexions sur le baptême pratiqué dans les églises dites « évangéliques », je vous fais part de ces quelques réflexions. Elles n’ont pas prétention d’être un pavé théologique argumenté, simplement des pistes à approfondir. Elles ont été apportées à l’occasion d’un séminaire des Avents organisé sur Angers par un groupe œcuménique. En fin d’article, je vous propose un lien sur un court – et sympa – enseignement vidéo sur le sujet
A quel âge baptise-t-on dans les églises dites « évangélique »
Si les Eglises Catholiques, Orthodoxes, Luthéro-Réformées et d’autres dénominations chrétiennes baptisent les enfants, de nombreuses Eglises dites « évangéliques », membres ou non de la Fédération Protestante de France ou du Cnef, ne baptisent que des adultes. Faut-il encore s’entendre sur ce que veut dire « adulte ». Certaines églises baptisent déjà vers 8-10 ans alors que d’autres attendent les 18 ans.
Pourquoi spécifiquement un « baptême à l’âge « adulte »
Les textes bibliques sont nombreux, en voici quelques uns :
Jésus leur dit: « Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les êtres humains. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; mais celui qui ne croira pas sera condamné ». Marc chapitre 16, versets 15 et 16
Les auditeurs de l’apôtre Pierre furent profondément bouleversés par ses paroles. Ils lui demandèrent à lui et aux autres apôtres: « Frères, que devons-nous faire? » l’apôtre Pierre leur répondit: « Changez de comportement et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés ». Actes des Apôtres chapitre 2, verset 37 et 38
Quand à l’apôtre Paul, il écrit : Vous tous, en effet, avez été unis au Christ dans le baptême et vous vous êtes ainsi revêtus de tout ce qu’il nous offre. Galates chapitre 3, verset 27
Il y en a bien sûr beaucoup d’autres.
Le baptême, c’est donc un engagement personnel à suivre Jésus pour devenir un de ses disciples. Pour prendre un exemple plus parlant, c’est un peu comme lors d’un mariage durant lequel le maire demande « consentez-vous à prendre pour époux, pour épouse… ». Il en résulte en principe un OUI consenti, joyeux, décidé, délibéré
Un nourrisson ou un enfant ne peut prendre une telle décision personnelle, parfois pas même encore lors de ses vœux de confirmation.
Jésus, qui fut présenté au temple à l’âge de 8 jours, ne fut baptisé par Jean (dit Jean le Baptiste) qu’à l’âge de 30 ans (Luc 3.23) Dans les Actes des Apôtres, tous les passages mentionnant le baptême de personnes montrent clairement que la repentance et la foi précèdent le baptême. Ces deux incontournables sont une des conditions pour être baptisé tout comme l’est le fait de vivre une « nouvelle naissance » dont Jésus parle à Nicodème, théologien de son temps : Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Evangile Jean 3.3-7
Vous pouvez lire des témoignages de baptisés à l’Eglise Protestante Baptiste du Colombier à Angers parus dans Ouest France en cliquant ici, ils partagent cette « nouvelle naissance » et ses transformations
Cette démarche de « nouvelle naissance » est pure grâce, c’est Jésus qui vient au-devant de nous, qui nous propose un échange, une convivialité, une amitié,… avec lui. Même si dans ce texte il s’adresse à une église, sa démarche vers les hommes est la même : écoute, je me tiens à la porte (la porte de ton cœur certainement) et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai un repas avec lui et lui avec moi. Apocalypse 3.20
Baptêmes de masse et/ou liberté de conscience
Si à certaines époques, des familles entières se faisaient baptisées : homme, femme, enfants, cela n’a pas été la pratique de l’évangéliste Philippe. Nous lisons en Actes des Apôtres 8.10-12 : «Toute la population, du plus petit jusqu’au plus grand (enfants et adultes), lui accordait donc une grande attention… Mais quand ils crurent Philippe qui leur annonçait la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu et de Jésus-Christ, ils se firent baptiser, tant les hommes que les femmes» (apparemment pas les enfants donc)
Bien sûr, l’Histoire nous montre qu’à partir de la conversion de l’empereur Constantin, il fallait aussi que le peuple se « convertisse ». Adopter la religion du souverain était chose classique si on voulait continuer à vivre… pour autant, est-ce que la foi chrétienne se vivait avec conviction, certes non ! L’abjuration ou/et le fait d’être obligé à se convertir à quelques philosophies ou religions qui soient, y compris au christianisme, est un non-sens !
Dans les églises évangéliques il y a une forte notion de liberté de croire et de pratique – ou non !!!
Même si en Actes 16:31 Paul dit au gardien de prison « crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille », pour les évangéliques la foi est avant tout une démarche libre et personnelle. Que personne ne juge le baptême de quelqu’un, ni même le re-baptême dont il sera question plus loin. Ceci est une question qui résulte de la liberté de conscience personnelle.
L’immersion totale
Plusieurs textes de la Bible nous parlent de la symbolique forte, d’un processus de mort quand on est plongé dans l’eau et de résurrection quand on en ressort.
En effet, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, les personnes sont plongées entièrement dans l’eau, le grec du mot « baptême » signifiant « plongé, immergé ». Dans l’évangile de Jean 3.22 il nous est rapporté que Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit en Judée et là et il baptisait. Jean aussi baptisait à Enon parce qu’il y avait là beaucoup d’eau et on y venait pour être baptisé. Si le baptême – pratiqué par Jean-Baptiste, Jésus et ses disciples – ne demandait que quelques gouttes, ils pouvaient rester à Jérusalem où il y avait une source et non descendre les 1200m de dénivelé jusqu’au Jourdain pour trouver « beaucoup d’eau » !
Généralement les églises évangéliques possèdent ce que l’on appelle un « baptistère », toutefois les baptêmes se font aussi dans des plans ou cours d’eaux, piscines, baignoires,… Alors animateur dans un centre d’aide aux marginaux, j’ai même assisté à des baptêmes dans un abreuvoir ! Nul besoin de se rendre dans le Jourdain en Israël où est prise la 3ème photo.

 

D’accord avec la théologie catholique lorsqu’elle affirme ceci :
L’ouvrage « La nouvelle encyclopédie de théologie catholique » parle du baptême ainsi :
Très rarement utilisée par l’église latine (romaine, catholique), l’immersion, qui signifie « action de plonger dedans » est depuis le 2ème siècle une des formes du baptême, elle rappelle le baptême du Christ par Jean le Baptiste » et de publier une photo de baptême d’adulte par immersion et le baptistère de l’église réformée à Poitiers
Nous rejoignons encore l’église catholique lorsqu’elle écrit sur son « Portail de la liturgie catholique » <<Le Rituel du baptême recommande de baptiser par immersion ; qu’il s’agisse d’enfants ou d’adultes, il prévoit que les baptisés soient plongés dans l’eau… Le geste de l’immersion est en effet infiniment plus expressif>> et d’ajouter que le problème est la place qu’il faut pour immerger, ce qui ne convainc pas les évangéliques qui sont plus pragmatiques.
Si le baptême d’adulte par immersion a une symbolique si forte, gardons cette forme. D’anciens édifices catholiques et protestants dans le monde portent encore les vestiges de baptistères, pourquoi ne pas y revenir !
Cela dit, il arrive toutefois que le baptême soit administré par aspersion et non par immersion, en particulier pour des personnes handicapées, hospitalisées, incarcérées en prison,…
Qu’advient-il des enfants décédés sans avoir bénéficié d’un baptême ?
Comme dit plus haut, le baptême étant un engagement à suivre Jésus, il ne peut se pratiquer qu’à un âge où la personne est consciente de son engagement, c’est pourquoi les enfants ne sont pas baptisés. Ce n’est qu’au 4ème siècle que fut généralisé le baptême des enfants et adopté officiellement en 1545. Il est regrettable que Luther et Calvin n’aient pas poussé la réforme jusqu’au baptême d’adulte uniquement.
Nul doute que si un enfant décède avant de prendre le baptême, il sera accueilli par Dieu lui-même. C’est ce que l’on appelle entre autre LA GRACE. Dans les milieux où le pédobaptisme (baptême enfants) est en vigueur, on nous dit que le baptême préfigure et attire la grâce de Dieu sur l’enfant quand nous disons que même non-baptisé, l’enfant reçoit la grâce et la bénédiction de Dieu, ici bas comme après sa mort.
A ceci il faut ajouter ce que l’apôtre Paul parle dans sa lettre aux Corinthiens, des enfants « sanctifiés » par la foi de l’un de ses parents (1Cort 7.14), c’est une autre grâce dans laquelle il n’est pas fait mention de l’utilité d’un baptême pour l’enfant
Dans plusieurs églises, si les parents en font la demande, la communauté peut prier officiellement pour les enfants, les confiant ainsi à Dieu pour leur avenir spirituel mais aussi physique, intellectuel, familial,… C’est une prière de bénédiction à la fois sur l’enfant et sur les parents.
Jésus, Joseph et Marie eux-mêmes ont été ainsi au bénéfice de la prière de Siméon selon ce que rapporte l’évangéliste Luc chapitre 2 versets 27 à 34
Guidé par l’Esprit Saint, Siméon alla dans le temple. Quand les parents de Jésus amenèrent leur petit enfant afin d’accomplir pour lui ce que demandait la loi, Siméon le prit dans ses bras et remercia Dieu… Le père et la mère de Jésus étaient tout étonnés de ce que Siméon disait de lui. Siméon les bénit…
En l’évangile de Marc au chapitre 10 versets 14 à 16, Jésus bénit des enfants « laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas car le royaume de dieu est pour ceux qui leur ressemblent »... puis il les prit dans ses bras et les bénit en leur imposant les mains.
Le baptême est-il un gage permettant l’accès au paradis ?
Souvent les chrétiens évangéliques sont choqués lorsqu’ils entendent cette affirmation lors d’obsèques, « puisque tu as été baptisé, soit accueilli maintenant dans la gloire du Père ». Comment un être baptisé enfant, vivant sans foi ni loi durant sa vie pourrait-il être agréé par Dieu jsimplement du fait du baptême de son enfance que bien souvent il a rejeté. Le baptême est-il un gage « d’aller au paradis » ? Bien sur que non, sinon Hitler y aurait aussi été accueilli ! (pardonnez ma provocation)
Non, le baptême par lui-même ne « sauve pas », ce n’est pas un ticket qui permet d’être agréé par Dieu au moment de notre mort. D’ailleurs Jésus lui-même dira à l’un de ses co-crucifiés : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis« . Luc 23:43 Assurément cet homme n’a pas eu le temps de prendre le baptême, et il ira tout de même au paradis !
Pourquoi les Eglises Protestantes Evangéliques re-baptisent-elles ?
Cette pratique est très ancienne – en fait depuis l’origine du baptême de Jésus par Jean-le-Baptiste et l’ordre de Jésus de baptiser ses disciples – a toujours perduré. C’est vers le 16ème siècle qu’un courant fait parler de lui, celui des « Anabaptistes » qui signifie « baptiser à nouveau ou deux fois »
En général, les personnes qui demandent à être (re)baptisées sont celles pour qui leur baptême d’enfant n’a pas valeur d’engagement personnel. Elles souhaitent déclarer publiquement par un geste fort leur appartenance au Christ. D’autres souhaitent « confirmés », confirmer leur baptême d’enfance par un acte d’immersion à l’âge adulte.
Sauf exceptions vraiment très rares, je n’ai vu personne demander à être (re)baptisée faire des reproches à leurs parents pour les avoir fait baptiser enfant.
Il est important pour les parents dont les enfants demandent un baptême adulte dans une autre confession, de ne pas le percevoir comme un désaveu vis-à-vis d’eux alors qu’ils ont fait ce qui leur semblait juste de faire.
baptême colombierBaptême et membre d’une église
Ce n’est pas le cas dans toutes les églises évangéliques mais dans celle où j’ai exercé le ministère pastoral, nous insistons sur le fait que le baptême n’est pas un baptême d’appartenance ou d’engagement à une église, dénomination, groupe… particulier mais au Christ lui-même.
Il n’est pas un aboutissement mais une étape dans la vie de celui qui souhaite devenir, non un chrétien acceptant une religion, des dogmes, des rituels, des obligations,… mais souhaite être un disciple de Jésus de Nazareth.
Ce fait d’être en priorité disciple de Jésus avant d’être membre d’une église, laisse une grande liberté pour la fréquentation d’une église ou une autre, à l’occasion de déménagement notamment ou de leur convenance personnelle.
Cela ne sous-entend pas que la fréquentation d’une église – communauté de chrétiens – ne soit pas importante. Assurément elle l’est pour l’édification commune, l’entraide, l’amitié et les relations,… toutefois on garde la liberté de fréquenter ou de s’engager dans une autre église/dénomination que celle de son baptême
L’insolite re-baptême d’une religieuse
En ce qui concerne ma pratique personnelle de pasteur, j’ai été « confronté » à une situation peu banale. Un jour une religieuse catholique m’a dit « le Seigneur me dit que je dois me faire baptiser comme vous, alors je viens vous demander de le faire, mais je veux rester catholique, c’est mon église ».
J’étais mais alors, très très ennuyé par cette demande insolite. Je lui demandais un temps de réflexion. Priant, j’ai eu comme une conviction, une évidence, qu’il me fallait accéder à sa demande. Toutefois, par respect pour l’Eglise Catholique, je suis revenu la voir en lui disant « si tu trouves un prêtre qui te donne l’autorisation, je le ferais ».
Pour être tout à fait honnête, je pensais, j’espérais qu’elle n’en trouve point ! Mais si, un prêtre qui l’accompagnait dans ses démarches spirituelles lui a donné l’autorisation !!! Je l’ai donc immergé dans l’eau d’une piscine après qu’elle aie témoignée devant l’assistance de la raison de sa démarche.
Suite à cela, durant des années, plusieurs dizaines de personnes m’ont sollicité pour la même démarche, et toujours je les envoyais demander l’aval d’un prêtre.
Cette démarche s’est arrêtée après un incident, lui aussi peu banal. Le prêtre contacté était d’accord mais il a souhaité avoir l’avis de son évêque, rien à dire à cela. La réponse de celui-ci ne fut pas vraiment « spirituelle » : « Non, je n’autorise pas à cette personne de se faire rebaptisée à l’église protestante baptiste, toutefois, si elle tient vraiment à faire une démarche de confirmation de son baptême, il lui faut aller le faire dans le Jourdain en Israël » !!!
Cette réponse a été si anachronique qu’en tant que pasteur, j’ai cessé d’exiger l’autorisation d’un prêtre pour une telle démarche.
Préparation et pratique du baptême
Selon les Eglises, la préparation au baptême est plus ou moins longue, six mois en moyenne.
La dite préparation est une série d’études concernant les bases de la foi en Jésus et de ce qu’implique être disciple. Cette formation peut être faite par un(e) accompagnateur(trice) sans pour autant être le pasteur, ce qui est aussi le cas pour l’acte de baptiser.
Généralement il est demandé aux futurs baptisés d’apporter un « témoignage de vie », dire pourquoi une telle démarche aujourd’hui et c’est sur ce témoignage, sorte de confession de foi qu’elle est baptisée, par immersion au nom du Père, du fils et du Saint-Esprit comme le souligne l’ordre de Jésus instituant cette démarche.
Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Evangile de Matthieu chapitre 28 versets 18 et 19
Vous trouverez ici un autre article de presse sur le sujet
Enseignement vidéo : https://www.dropbox.com/s/iw2xo7cvdyfzire/Le%20Bapteme%20d%27eau%20age%20adulte%20JM%20RIBAY.avi?dl=0

Bonnes surprises

surprise de Dieu

 

Aimez-vous les surprises… les bonnes surprises ? Il y a bien longtemps déjà, j’entendais un pasteur dire à quelqu’un, comme pour l’encourager : « Dieu a des surprises pour toi. Ne sois pas inquiet, car ce sont de bonnes surprises ! »
Je ne sais pas si la précision était utile, mais, à y réfléchir, nous avons tous vécu de mauvaises surprises. Là, il semblait que le Seigneur voulait apporter des surprises, accorder des choses qui n’étaient pas prévues, pas envisagées, peut-être pas même imaginées ou attendues.

Vraiment improbable !
Ce fut aussi une surprise pour Marthe et Marie que la résurrection de leur frère Lazare*. Les deux sœurs ne pouvaient même pas l’imaginer. Quand Jésus lui parle de résurrection, Marthe dit savoir que celle-ci est prévue «théologiquement» pour l’éternité. Mais lorsqu’il ordonne d’enlever la pierre de devant la tombe, elle lui dit en quelque sorte que ce n’est pas une très bonne idée… car il sent déjà !

surpise de dieu
Jésus ne se laisse pas démonter par l’incrédulité ambiante : il ordonne à Lazare de sortir, ce que fit ce dernier. Il y avait de quoi être bouleversé !
Quelqu’un disait : « Les surprises de Dieu, ce sont les bonnes choses qui sortent des cadres définis. »
Voulons-nous que le Seigneur nous fasse de bonnes surprises ? Soyons alors assez ouverts pour reconnaître puis accepter ces bonnes choses qui sortent du cadre de nos conceptions ou de nos préjugés.

Texte de B. Delépine dans le calendrier Méditation Quotidienne du 05 octobre 2015

 

* Evangile de Jean, plusieurs versets du chapitre 11 et 12
Un homme appelé Lazare tomba malade. Il habitait Béthanie, le village où vivaient Marie et sa sœur Marthe. Les deux sœurs envoyèrent quelqu’un dire à Jésus : seigneur, ton ami est malade. Lorsque Jésus apprit cette nouvelle, il dit : la maladie de Lazare… doit servir à montrer la puissance glorieuse de Dieu et à manifester ainsi la gloire du fils de Dieu. Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Mais Jésus resta encore deux jours à l’endroit où il se trouvait avant de se rendre à Béthanie.
Marthe dit à Jésus : seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort, mais je sais que même maintenant Dieu te donnera tout ce que tu lui demanderas. Jésus lui dit : ton frère se relèvera de la mort. Marthe répondit : je sais qu’il se relèvera lors de la résurrection des morts, au dernier jour.
Enlevez la pierre (du tombeau), dit Jésus. Marthe, la sœur du mort, lui dit : seigneur, il doit sentir mauvais, car il y a déjà quatre jours qu’il est ici. Jésus lui répondit : ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. On enleva donc la pierre. Jésus cria très fort : Lazare, sors de là !
Le mort sortit, les pieds et les mains entourés de bandes et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit alors : Déliez-le et laissez-le aller.
Six jours avant la Pâque, Jésus se rendit à Béthanie, où vivait Lazare, l’homme qu’il avait ramené d’entre les morts. Là, on lui offrit un repas, servi par Marthe. Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec Jésus.

Prier le NOTRE PERE

Comment prier – et non réciter – des prières ? Nous entendons des personnes dirent « je ne sais pas prier… », ce fut aussi le constat des disciples de Jésus à qui ils demandent « Seigneur, apprend-nous ou enseigne-nous à prier ». Jésus leur donne la prière dite du « Notre Père » de l’évangile de Mathieu au chapitre 6.

L’intention de Jésus n’était pas d’en faire une prière « à réciter » machinalement mais une prière « à vivre » quotidiennement et en profondeur. Je vous invite à vous arrêter un instant afin de méditer pour vous-même chacun des questionnements suivants :

Comment dire                                       Notre Père qui est aux cieux
Si tu ne le reconnais pas comme ton père
Et si tu ne te reconnais pas comme son enfant
Comment dire                                       Que ton nom soit sanctifié
Si tu ne mets pas à part son nom afin de l’honorer
Comment dire                                       Que ton règne vienne
Si tu ne désires pas qu’il règne en tout premier sur ton cœur
Comment dire                                       Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel
Si tu n’acceptes pas sa volonté sur ta propre vie
Comment dire                                      Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
Si tu es sans cesse inquiet pour l’avenir
Comment dire                                       Pardonne-nous nos offenses
Si tu penses que tu n’es jamais coupable ou responsable
Comment dire                                      Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés
Si tu as toujours de la haine envers celui qui t’a fait du mal
Comment dire                                     Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin
Si tu te places délibérément devant la tentation
Comment dire                                     Car c’est à toi qu’appartiennent dans tous les siècles
Si tu penses que ton Père céleste est limité par quoi que ce soit
Comment dire                                    Le règne, la puissance et la gloire
Si tu penses que ton Père céleste ne peut rien faire pour toi
Comment dire                                      Amen
Si tu n’es pas en accord avec tout ce qui précèdepriere bernard delepine

 

 

 

 

 

 

 

 

Se savoir aimé et apprécié

Qui que nous soyons, nous avons besoin d’apprendre à aimer et à être aimé. Nous attachons tellement d’importance au regard de l’autre que nous nous en rendons parfois malade. Cette petite bande dessinée sympa est évocatrice. Je vous invite à la lire

1 se savoir aimé

2 se savoir aimé

3 se savoir aimé

 

4 se savoir aimé prison

5 se savoir aimé dépression

 

6 se savoir aimé

7 se savoir aimé pleur

8 se savoir aimé

9 se savoir aimé boire

 

 

 

 

 

10 se savoir aimé drogue

 

 

 

 

 

 

 

 

11 se savoir aimé écoute

12 se savoir aimé

13 se savoir aimé

14 se savoir aimé

 

 

 

 

 

 

15 se savoir aimé

16 se savoir aimé

17 se savoir aimé

 

 

 

 

 

 

 

18 se savoir aimé19 se savoir aimé

20 se savoir aimé

21 se savoir aimé

22 se savoir aimé

 

 

 

 

 

 

 

23 se savoir aimé24 se savoir aimé

25 se savoir aimé26 se savoir aimé

 

 

 

je vous souhaite de le croire, ces quelques textes de la bible vous y aideront certainement

L’Eternel se montre à moi : Je t’aime d’un amour éternel ; C’est pourquoi je te conserve ma bonté. Jérémie 31:3

Si mon père et ma mère m’abandonnaient, toi, seigneur, tu me recueillerais. Ps 27.10

Le seigneur répond : une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? Cesse-t-elle d’aimer l’enfant qu’elle a porté ? A supposer qu’elle l’oublie, moi, je ne t’oublie pas Esaie 49.15

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noyade, sauver son fils ou son copain

Je ne sais plus où j’ai lu ce récit il y a des années déjà. Je le trouve assez particulier pour vous en faire part et ce d’autant plus que c’est une histoire vécue. Dilemme, qui sauver de la noyade, son fils ou le copain de celui-ci ? Et vous que feriez-vous dans une telle situation ?

Ce témoignage se passe dans une église protestante. Après quelques cantiques en ce culte du dimanche soir, avant de prêcher lui-même, le pasteur de l’église présente brièvement un homme âgé présent ce soir-la. Il le présente comme étant l’un de ses amis d’enfance les plus chers et lui laisse la place afin qu’il partage quelques mots à cette assemblée. On aperçut alors un homme assez âgé se lever.

Voici ce qu’il partagea
« Un père, son fils et un ami de ce dernier naviguaient paisiblement sur la côte du pacifique. Brusquement, une tempête violente s’abattit, rendant impossible tout retour vers la cote. Les vagues étaient tellement hautes que toutes les années d’expérience du marin ne suffirent pas pour maintenir la barque en équilibre et la voilà qui se renverse, les précipitant tous dans l’océan déchaîné…  »
Le vieil homme hésita un moment, alors que son regard tombait sur deux adolescents qui, pour la première fois depuis le début du culte, le regardaient fixement, un peu plus intéressés pour comprendre où il voulait en venir. L’homme poursuivit : noyade
 » Saisissant au vol le cordage de secours, le père avait à prendre la décision la plus déchirante de sa vie : A quel enfant devait-il lancer l’autre bout du cordage de secours ?
Il n’avait que quelques secondes pour décider. Le père savait que son fils était un chrétien engagé et il savait aussi que l’ami de son fils ne l’était pas.
Avec une douleur qui n’avait de comparable que la hauteur de ces vagues meurtrières, il lança à son fils : ‘Je t’aime, mon fils’, et lança le cordage à l’ami de son fils, le ramena à la barque qu’il arriva tant bien que mal à retourner. Pendant ce temps, son fils disparaissait dans les profondeurs de l’océan dans la noirceur de la nuit. Son corps n’a jamais été retrouvé. »

Pourquoi une telle décision
En ce moment, les deux adolescents, assis tout droit sur leurs sièges, attendaient anxieusement la suite de cette histoire.
 » Le père, poursuivit-il, savait que son fils serait dans l’éternité avec Jésus et ne pouvait se faire à l’idée que l’ami de son fils puisse passer l’éternité sans Jésus.
Ainsi donc, il sacrifia son fils afin de sauver son ami.
Combien grand peut être l’amour de Dieu pour qu’il ait fait autant pour nous ! Notre père céleste a sacrifié son fils unique afin que nous soyons sauvés. Je vous supplie d’accepter son offre de vous secourir et de saisir ce cordage de secours qu’il vous lance aujourd’hui. »
Sur ce, le vieil homme s’en retourna à sa place, un long silence remplit la salle. Le pasteur de l’église se leva, livra son sermon et fit un appel à la fin pour ceux qui voulaient donner leur cœur à Jésus. Mais personne ne répondit à l’appel.

Véridique ou fabulation
A la fin du service, les deux adolescents se dirigèrent vers le vieil homme: « C’était une belle histoire, signifia poliment l’un d’eux. Mais, je ne pense pas que cela ait été vraiment réaliste de la part du père de sacrifier la vie de son fils unique dans l’espoir que l’autre garçon devienne chrétien ! »
– Bien, vous venez de taper en plein dans le mille, dit le vieil homme, portant son regard sur la vieille bible qu’il avait en mains. Un large sourire se dessina sur sa face étroite et il regarda encore une fois les deux adolescents, avant de lancer :
« Ce n’est sûrement pas réaliste n’est-ce pas ? Mais je me tiens aujourd’hui devant vous pour vous dire que cette histoire me donne un aperçu de comment cela a pu être dur pour Dieu de sacrifier son fils unique Jésus pour moi.
Vous voyez : je suis l’homme de cette histoire et votre pasteur actuel était l’ami de mon fils.  »

Qu’en est-il de vous ?
Prenez 60 secondes à réfléchir, ensuite, si vous le souhaitez, faites tout simplement cette prière :
Ce récit m’a touché et comme cet homme a sacrifié la vie de son fils, je reconnais que tu as sacrifié celle de ton fils, Jésus, pour moi.
Seigneur, je veux accepter ton secours aujourd’hui, j’ouvre mon cœur – entre dans ma vie – et conduis-moi vers toi.

Ce témoignage est aussi sur le site LUEUR

Le SDF et Jésus

Dieu se révèle, comme il l’entend, au cœur simple qui le recherche, quelque ignorant qu’il soit. Ce petit récit pleinement authentique, en donne une nouvelle preuve.

SDF et Jésus

Le vieux Simon, le SDF et Jésus

Un pasteur anglais disait un soir, assez soucieux, au concierge de son église :
– Je suis assez tracassé par le fait que, chaque jour à midi depuis des semaines, un pauvre vieux aux habits râpés, entre dans l’église, où je puis le voir par la fenêtre du presbytère, et va vers le chœur ; il n’y reste que quelques minutes. Cela me paraît mystérieux et je m’inquiète, sachant qu’il y a des objets de valeur dans l’église. J’aimerais que vous puissiez le questionner.

Le lendemain, et plusieurs jours suivants, le concierge vérifia qu’en effet ce pauvre visiteur, sur le coup de midi entrait pour un court moment, puis sortait sans hâte. Il l’accosta enfin :
– Dites donc l’ami, qu’est-ce qui vous prend de venir ainsi à l’église ?
– Je vais prier, dit tranquillement le vieillard.
– Allons donc ! vous ne restez pas assez longtemps pour cela. Vous allez seulement jusqu’à l’autel et vous repartez. Qu’est-ce que cela signifie ?
– C’est exact, répondit le pauvre vieux. Mais, voyez-vous, moi je ne sais pas faire une longue prière ; pourtant je viens chaque jour à midi, et je lui dis tout simplement : « Jésus… c’est Simon ! »
Puis j’attends une minute et je m’en retourne. C’est une petite prière, mais je crois, je réalise qu’il m’entend.

Peu après, le pauvre vieux Simon fut renversé par un camion, on le transporta à l’hôpital où il dut rester pendant que se guérissait sa jambe cassée.
La salle où il était soigné donnait depuis longtemps beaucoup de peine à l’infirmière qui l’avait en charge.
Plusieurs malades étaient grincheux et irrités, d’autres murmuraient du matin au soir. Tout effort en vue d’améliorer un tel état d’esprit était vain.
Pourtant, au bout de peu de temps, les choses changèrent.
Les murmures furent moins amers, puis cédèrent la place au contentement.
L’infirmière, entendant un jour un joyeux éclat de rire, demanda :
– Qu’est-ce qui vous arrive à tous ? vous êtes maintenant des malades pleins de bonne humeur. Où s’en sont allés vos plaintes et vos gémissements qui me fatiguaient tant ?
– Oh ! c’est le vieux Simon ! répondit l’un d’eux. Il est toujours si heureux, sans jamais se plaindre ! Pourtant, nous savons qu’il souffre beaucoup. Il nous a fait honte !

L’infirmière se dirige vers le lit de Simon :
– Alors, lui dit-elle, vous avez fait ici du bon travail, vous avez fait envie à tous puisque, dit-on, vous êtes toujours heureux !
– Comment ne le serais-je pas ? répondit-il. C’est grâce à mon visiteur, lui me rend heureux, un jour après l’autre.
– Votre visiteur ? reprit-elle surprise. Quand donc vient-il ?
– Tous les jours à midi, répond-il dans un élan joyeux. Il se tient là, au pied de mon lit. Je le vois. Il me dit : Simon… c’est Jésus !

Heureux les pauvres en esprit,
car le royaume des cieux est à eux.
Heureux les affligés, car ils seront consolés!
Evangile de Matthieu 5.3-4

Source « mission des traités de Dijon »

Baptisé en prison

Condamné à 30 ans, il a trouvé la vraie liberté en prison !!

Ce témoignage a été mis sur le site LUEUR.ORG où vous trouverez plusieurs traductions de bibles, que vous pourrez comparer, et bien d’autres ressources encore comme des témoignages.

Écrit il y a quelques années, je vous laisse celui-ci

Bernard Delépine, Aumônier à la Maison d’Arrêt d’Angers : La première fois que j’ai rencontré Jean-Luc, c’était sur la demande d’un policier travaillant dans une brigade criminelle. Il voulait que je dise à l’assassin de sa sœur qu’il lui pardonnait son acte.
De là est parti tout un cheminement pour Jean-Luc qui a écrit ce témoignage à l’occasion de son engagement à suivre le Christ en prenant le baptême. Jamais auparavant je n’avais accepté de baptiser un détenu, mais là… vu les circonstances et la longueur de la peine !!!

 

Jean-Luc

Jusqu’à l’âge de 26 ans, ma vie avait été celle de beaucoup de personnes. J’ai été élevé au sein d’une famille de 3 enfants, mon père était à la tête d’une entreprise dans le bâtiment et ma mère était femme au foyer, dévouée à l’éducation de ses enfants et au petit soin pour son mari. Notre enfance et notre adolescence ont été merveilleuses. Nos parents nous ont toujours associés à leurs activités, leurs loisirs, leurs vacances ou leurs sorties. Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu un  » non  » comme réponse à toutes nos demandes. Nous étions aimés d’eux.

Ma scolarité dans des écoles privées catholique s’est déroulée sans encombres si ce n’est que je me reposais sur ma facilité d’apprendre et d’enregistrer, ce qui me laissait énormément de temps pour être le pitre de service en osant tout ce qui me passait par la tête et faisant rire la classe et l’école. Si on pouvait me reprocher mes écarts de conduite, ceux-ci étaient vite oubliés à la simple lecture de mes carnets de notes. Mon frère et moi avons été enfants de cœur au sein d’une communauté « de petites sœurs des pauvres « . Nous participions également à de nombreuses retraites spirituelles avec notre église ou avec l’école. Cela dit, personnellement je n’ai pas le souvenir d’un intérêt particulier pour le Seigneur sinon que de faire plaisir à mes parents et de me permettre de me retrouver entre copains pour plusieurs jours.

La vie était belle et répondait à ce que je demandais à l’époque. Les valeurs de mes parents perduraient et ne pouvaient m’amener que vers un bonheur identique au leur : travail, passion, amour, disponibilité, famille. En 1987, je me mariais à une femme belle, intelligente, d’un milieu artistique et musicien, mais surtout avec les mêmes attentes de la vie. Nous avons eu deux enfants.

Pour des raisons encore floues, j’ai remis en question toutes mes certitudes sur la vie et le début de six années de descente aux enfers commençait. La seule chose dont je suis sûr, c’est d’avoir paniqué, d’avoir eu peur de ne pas être à la hauteur pour subvenir au besoin de ma famille. Ma femme, une femme formidable, m’a soutenu jusqu’à épuisement et en 1995 nous avons divorcé.

Descente… en enfer

Je vais vous faire grâce de tout mon cheminement mais simplement vous énumérer mes qualificatifs ; menteur, voleur, escroc, manipulateur, mauvais mari, mauvais père, mauvais fils, en un mot: à ne surtout pas croiser.
J’étais semblable à un iceberg, la partie extérieure inspirait confiance, une silhouette toujours propre, prêt à rendre service, une culture générale assez large alimentée par ma curiosité et de ma soif de découverte, une expérience commerciale plus que probante, …
Mais j’avais aussi une plus grande partie immergée qui ne se voyait pas. En même temps que je parlais à une personne, je la décortiquais littéralement l’amenant à se dévoiler. Je gagnais la confiance des gens très vite, sachant me rendre indispensable et n’ayant qu’une idée en tête : il faut que j’en tire le maximum d’argent.
J’étais aussi un vrai caméléon m’adaptant aux situations ou aux personnes que j’avais en face de moi afin de mieux profiter d’eux.

En fait, je n’avais plus de limites, plus de repères, je m’auto-détruisais à petit feu mais sûrement. Pourtant, un jour j’ai décidé que la vie était une grande aire de jeu et que c’est moi qui fixerais mes règles. Croyez-moi je n’ai épargné personne, toute ma famille, mes amis d’antan, ma femme et indirectement mes enfants.
Malgré notre divorce, mon ex-femme m’a toujours laissé voir mes enfants aussi souvent que je le désirais, c’est certainement ce qui m’a empêché de basculer dans le vrai banditisme.

Pour être tout à fait honnête, j’étais mal dans cette peau, j’avais un mal de vivre, je ne m’estimais plus et ne respectais absolument plus personne.

L’irréparable

Le 03 décembre 1996, après une journée dans les bars et à traîner en ville, je suis rentré chez moi, j’ai rendu visite à une voisine. Peu de temps après, je lui ôtais la vie.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, quand on m’a posé la question si j’étais l’auteur de ce drame, j’ai senti que la libération était proche. J’ai pris une énorme bouffée d’air et j’ai dit « oui ». Ce oui m’a enfin libéré d’une carapace qui devenait trop lourde à porter. Je suis rentré en paix en prison. Au lieu d’être accablé sur mon sort, je pensais à cette jeune femme à qui j’avais enlevé la vie et me disais que la vie n’était pas juste.

La prison

Au début de mon incarcération, j’ai ressenti le besoin de me confier, de partager avec quelqu’un mon parcours et d’essayer de comprendre. Je me suis rendu à la messe du dimanche matin. De vieux souvenirs ont réapparu mais également un non-sens au moment de la communion: comment peut-on nous présenter, enfin me la présenter alors que je suis un meurtrier. J’y suis retourné plusieurs fois, uniquement pour rencontrer un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps.

Une rencontre qui change la vie

Un jour, on m’annonce qu’un pasteur veut s’entretenir avec moi. Je suis étonné, je sais simplement qu’un pasteur ce n’est pas un vrai curé, c’était Bernard. Il se présente puis rapidement me dit qu’il est chargé d’un message du frère de la victime. Son message était simple: le frère de la victime te dit « je te pardonne ». Je n’ai pas la date exacte mais c’était quelques mois seulement après que j’ai tué sa sœur.
Depuis cette seconde, une seule question m’obsédait, comment ce frère pouvait me pardonner. J’ai revu Bernard plusieurs fois et toujours avec joie mais aussi curieux de l’entendre. L’élément qui a vraiment permis à ma vie de changer est ma rencontre avec d’autres détenus participant au culte protestant du samedi après-midi. Michel dans un premier temps puis Jean.

Plus le temps passait, plus je lisais la Bible, plus je me posais de questions. J’avais une seule certitude, il fallait que je reconnaisse mes péchés devant Dieu et que j’en demande pardon.

Confession !

Vieux réflexe, j’ai demandé à Bernard s’il voulait recevoir ma confession, il m’a proposé de la mettre par écrit. Seul dans ma cellule, je me suis rapidement rendu compte que c’était impossible tellement j’avais commis de mauvaises actions. J’ai pris l’engagement de reprendre ma vie et d’avouer toutes mes fautes, de la plus insignifiante à la plus horrible. J’ai demandé pardon pour chacune d’elles mais encore aujourd’hui le passé refait surface et j’en découvre une de plus. Je ne sais pas si un jour je pourrais dire « Seigneur, cette fois c’est la dernière ».

Longtemps, j’ai pensé que le Seigneur ne m’avait pas pardonné et il m’est arrivé d’avoir l’impression de reculer de trois pas alors que je venais d’en faire un. J’avais beau prier, il ne se passait rien. Régulièrement, Bernard permettait à des chrétiens de venir témoigner de leur foi au culte du samedi, leurs témoignages étaient souvent extraordinaires et j’ai même douté de leur véracité. Bernard et Michel m’ont été d’un grand secours dans ces moments là.

Libre

Un jour, j’ai simplement pris conscience que j’étais serein et que j’avais le cœur en paix.

Le Seigneur vous touche n’importe quand, moi il m’a surpris un dimanche soir durant lequel j’ai vidé toutes les larmes de mon cœur. J’ai été entouré d’une force impressionnante, incapable d’esquisser le moindre geste, la moindre réaction. Il m’a fallu un temps fou pour reprendre mes esprits et petit à petit un changement s’est opéré en moi.
Je suis sûr que certains d’entre vous sont surpris par ce baptême. La seule chose que je peux vous dire c’est que je suis libre, que la plus belle chose que j’ai faite c’est de donner ma vie au Seigneur.
Je suis condamné à trente ans de prison et c’est moi qui remonte le moral à ceux qui ont six mois à faire.

Aujourd’hui, je suis certain que le Seigneur est vivant et qu’il est mon Dieu. Je suis mort avec le Christ sur la croix mais je suis aussi ressuscité avec lui d’entre les morts.
La porte du Seigneur est ouverte pour tout le monde, bon ou mauvais, coupable ou innocent, ce n’est pas une porte de prison qui se referme derrière nous toutefois, le Seigneur n’impose rien à personne.

Tous les jours, Satan me tente. Il m’arrive de craquer et de faire ou dire des choses que je regrette immédiatement. Je ne suis qu’un homme et le fait de lui donner ma vie, ne rend pas celle-ci plus facile. Le Seigneur sait que l’homme est faible alors si je n’hésite pas à lui demander qu’il réponde favorablement à mes prières, je n’oublie pas non plus de lui demander également de me ramener sur le droit chemin. Sachons demander des choses très simples.

Je finirais sur les versets 1 et 4 du psaume 27 :

Le Seigneur est ma lumière et mon sauveur, je n’ai rien à craindre de sa personne. Le Seigneur est le protecteur de ma vie, je n’ai rien à redouter. (Ps 27.1)
Je ne demande qu’une chose au Seigneur, mais je la désire vraiment : c’est de rester toute ma vie chez lui, pour jouir de son amitié et guetter sa réponse dans son temple. (Ps 27.4)

Jean-Luc, Angers

Message du frère de la victime

A l’occasion de ce baptême, 12 personnes de notre église protestante baptiste ont pu entrer à la prison pour cette célébration.

Un message du frère de la victime reçu par Bernard juste avant sa rentrée à la prison a été lu:

« Les choses anciennes sont passées. Le Seigneur a dissipé l’obscurité.
C’est un nouveau jour, une nouvelle marche vers la Lumière, vers l’avenir.
Que le Seigneur notre Dieu te bénisse abondamment mon frère.
Avec toi dans ce jour de joie »

Le pasteur Bernard Delépine en Afrique

Je me suis rendu 2 semaines au Cameroun pour y donner des cours. Sollicité plusieurs fois depuis, je n’ai pas trouvé de temps pour répondre favorablement. Je n’exclue pourtant pas d’y retourner un jour, dans ce pays ou d’autres… Pour le peu de ce que j’en ai vécu, l’Afrique noire m’impressionne.

Ce n’était pas mon premier voyage en Afrique, le précédant était pour me rendre au Zimbabwe afin d’apprendre comment on témoigne de sa foi en Jésus aux foules. J’étais servi puisque le chapiteau où avaient lieu les rencontres offrait 34.000 places ! Séminaire en journées, réunions publiques en soirées, ce fut grandiose…

Dans un autre registre, le peu de tourisme sur place était aussi époustouflant, comme les Victoria Falls, chutes magnifiques dont vous trouverez des photos récupérées sur Internet, n’ayant pas le temps de scanner mes anciennes photos. Le tour en petit avion 4 places durant 2h00 au-dessus de la savane et des villages typiques n’était pas mal non plus, c’était comme dans les reportages télévisés avec les éléphants qui se baignaient avec leurs petits et autres troupeaux qui galopaient effrayés par l’avion. Je ne l’avais même pas rêvé !

 

C’est Denis Drugeau qui m’a sollicité et emmené avec lui au Cameroun. Exerçant un ministère « missionnaire », Denis est le président actuel de jeunesse en mission pour la France. Il est basé à St Paul les 3 Châteaux.

Les liens qui nous unissent sont de longue date, Denis ayant découvert l’amour de Jésus au début de notre ministère Denis et Bernard 1 JEM cameroun 2011d’implantations d’églises à Angers et sa région. Nous étions encore à cette époque dans notre appartement du centre ville, rue Desjardins. Etant donné que nous n’avions pas de locaux, que la Loire et les lacs étaient trop froids, Denis s’était fait baptiser dans une piscine municipale.

Le jour de la photo, les étudiants nous avaient offert cette tenue africaine

 

 

 Enseignements auprès des étudiants, leaders, futurs diacres, responsables d’églises de maison…

Consécration de diacre/diaconesses, commencée vers 10h00, elle s’est terminée vers 15h00

 

Des insolites lors de ce voyages au Cameroun je me suis abstenu de photos de singe sur l’étalage du boucher

Je vous invite à lire les deux articles suivants, sur mes rencontres avec les pygmées dans deux campements différents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chez les pygmées

Ce fut une expérience très riche que d’aller visiter des pygmées dans 2 camps différents

A l’occasion d’un voyage au Cameroun afin de donner 2 semaines de cours, l’une à Yaoundé l’autre à Kribi, le pasteur responsable de l’église qui m’accueillait, connaissant mon cœur pour l’action relationnelle et sociale m’a proposé d’aller visiter les pygmées. Nous avons fait 2 voyages très longs et parfois périlleux en moto, sur des pistes africaines.

Visite d’un campement sur la route P8

Après des heures de moto, il faut réussir à trouver le campement qui change de lieu au gré des saisons, des cueillettes, du gibier, de la pêche,…

 Quelques kilomètres plus tard, nous trouvons enfin le campement

Echanges sympathiques et conviviaux accompagnés de chants, de témoignages et d’enseignements bibliques

 

Don de sac de sel, indispensable car en foret cette denrée fait grandement défaut

 

Sur le chemin du retour,nous nous arrêtons dans une famille afin de nous abriter de la pluie qui tombe en trombe

Plus loin encore, nous nous arrêtons devant une petite église sortie de nul part en pleine foret tropicale. Celui qui garde, entretien cet endroit est plein de foi… bien qu’aveugle.

Vraiment un privilège que d’aller visiter ces personnes

nos amis pygmées sont très très loin du dispensaire le plus proche, nous leur avons donc fourni des médicaments, vaccins anti-poison de vipères et bien d’autres choses servant pour des premiers secours

 

 

Ces pygmées, mes frères !

L’article est complémentaire au précédent et a beaucoup de similitudes toutefois, plus proche « de la civilisation », ce campement semble plus démuni encore !

Les amis sont rassemblés pour un temps d’écoute, de partage, de témoignage, d’édification biblique

 

Don de sel

Moment inoubliable avec ces hommes, femmes, enfants qui sont mes frères, les vôtres aussi peut-être, non ?