Même mort tu peux encore servir

Le titre est peut-être brutal ou choquant mais il est tellement vrai et si simple !
A première vue il pourrait s’agir d’un encouragement à faire don de ses organes ou même de son corps à la médecine, j’en parle tout à la fin de l’article mais l’essentiel de mon propos n’est pas là.

Tout le monde peut encore servir, croyant ou non, enterré ou incinéré,… Comment ? Lisez plutôt !

Amené à organiser des obsèques, je suis souvent direct avec la famille « nous ne vous demanderons pas de finances, notre service est totalement gratuit ». Cela dit, je leur fais tout de même une proposition financière.

Pour être concret !
Pourquoi ne pas faire passer des corbeilles pour un projet que le défunt a ou aurait apprécié.
Nous avons fait cela maintes fois :
Lorsque mon beau-père est décédé, le fruit de la participation a permis de payer deux ans de scolarité et de pension à un enfant aveugle en Afrique.
Lorsqu’un agriculteur est décédé accidentellement, le fruit recueilli a permis la création de deux élevages au Cameroun
Lors de la cérémonie concernant un SDF, c’est une association caritative œuvrant pour eux qui en a bénéficiée
Plusieurs fois ce fut l’association « La Fraternité » à Angers pour aider la distribution alimentaire aux personnes en difficulté ou à « Croq’Etudiants » pour aider ces derniers
Je ne peux ici énumérer toutes les destinations et projets tant ils sont nombreux.

Je le dis à chaque sépulture où la famille est d’accord de procéder ainsi « Même décédée, une personne peut encore apporter de l’aide autour d’elle »
Ce serait d’ailleurs mieux si elle en a parlé avec sa famille mais le sujet de la mort est souvent tabou dans notre société, comme s’il fallait en avoir peur. Pourtant elle fait bien partie de la vie !

Même lors de mariages
La même démarche d’être « une bénédiction pour autrui » fonctionne pour les mariages. A cette occasion nous ne demandons de « prestation » mais nous encourageons les mariés à solliciter une participation. Combien d’enfants d’orphelinats ou de « talibés » enfants mendiants dans les rues ont été ainsi aidés. La formulation est simple « C’est pour vous un jour de joie, répandez celle-ci autour de vous à cette occasion, faites bénéficier de votre bonheur à d’autres moins chanceux ».

Sortons de nos égoïsmes, de nos égocentrismes, de nos replis sur soi… nous ne sommes pas seuls au monde !

Franchement, que ce soit à l’occasion de sépulture ou de mariage, ce n’est pas compliqué d’être altruiste, de semer gratuitement de l’aide, de la joie,… ici en France ou ailleurs dans le monde !

Même mort, servir encore et toujours !
Les propos ci-dessous n’ont rien à voir avec le coté plus jovial ci-dessus. Je ne peux les développer de suite, ce sont donc juste des pistes de réflexions pour vous et utile pour vos proches à l’heure de notre mort qui est… inévitable !
– Même mort vous pouvez aussi servir, aider d’autres en acceptant que l’on prélève vos organes pour servir à d’autres. Aumônier en hôpital, je confirme que beaucoup de personnes sont en attente d’un organe, une fois greffé ça change leur vie. Dommage en effet que trop d’organes se désintègrent pour rien, pour personne, dans la terre ou au crématorium. Pensez-y en ce qui vous concerne, parlez de votre choix autour de vous !
– Actuellement, en ce qui me concerne, je serais plutôt pour l’ensevelissement dans la terre que pour l’incinération. Avec humour, tout en étant sérieux, je suis encore à la recherche d’une épitaphe à inscrire sur ma tombe pour que même mort et enseveli, je serve encore à la réflexion de quelqu’un. L’épitaphe pourrait être du genre :

« Le Christ-Jésus a été ma vie. Par son amour, quoique mort physiquement, je vis avec Lui. Et pour vous, qu’en est-il ?« 

Exemples d’aide avec des dons recueillis lors de sépultures

Le pasteur Bernard Delépine en Afrique

Je me suis rendu 2 semaines au Cameroun pour y donner des cours. Sollicité plusieurs fois depuis, je n’ai pas trouvé de temps pour répondre favorablement. Je n’exclue pourtant pas d’y retourner un jour, dans ce pays ou d’autres… Pour le peu de ce que j’en ai vécu, l’Afrique noire m’impressionne.

Ce n’était pas mon premier voyage en Afrique, le précédant était pour me rendre au Zimbabwe afin d’apprendre comment on témoigne de sa foi en Jésus aux foules. J’étais servi puisque le chapiteau où avaient lieu les rencontres offrait 34.000 places ! Séminaire en journées, réunions publiques en soirées, ce fut grandiose…

Dans un autre registre, le peu de tourisme sur place était aussi époustouflant, comme les Victoria Falls, chutes magnifiques dont vous trouverez des photos récupérées sur Internet, n’ayant pas le temps de scanner mes anciennes photos. Le tour en petit avion 4 places durant 2h00 au-dessus de la savane et des villages typiques n’était pas mal non plus, c’était comme dans les reportages télévisés avec les éléphants qui se baignaient avec leurs petits et autres troupeaux qui galopaient effrayés par l’avion. Je ne l’avais même pas rêvé !

 

C’est Denis Drugeau qui m’a sollicité et emmené avec lui au Cameroun. Exerçant un ministère « missionnaire », Denis est le président actuel de jeunesse en mission pour la France. Il est basé à St Paul les 3 Châteaux.

Les liens qui nous unissent sont de longue date, Denis ayant découvert l’amour de Jésus au début de notre ministère Denis et Bernard 1 JEM cameroun 2011d’implantations d’églises à Angers et sa région. Nous étions encore à cette époque dans notre appartement du centre ville, rue Desjardins. Etant donné que nous n’avions pas de locaux, que la Loire et les lacs étaient trop froids, Denis s’était fait baptiser dans une piscine municipale.

Le jour de la photo, les étudiants nous avaient offert cette tenue africaine

 

 

 Enseignements auprès des étudiants, leaders, futurs diacres, responsables d’églises de maison…

Consécration de diacre/diaconesses, commencée vers 10h00, elle s’est terminée vers 15h00

 

Des insolites lors de ce voyages au Cameroun je me suis abstenu de photos de singe sur l’étalage du boucher

Je vous invite à lire les deux articles suivants, sur mes rencontres avec les pygmées dans deux campements différents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chez les pygmées

Ce fut une expérience très riche que d’aller visiter des pygmées dans 2 camps différents

A l’occasion d’un voyage au Cameroun afin de donner 2 semaines de cours, l’une à Yaoundé l’autre à Kribi, le pasteur responsable de l’église qui m’accueillait, connaissant mon cœur pour l’action relationnelle et sociale m’a proposé d’aller visiter les pygmées. Nous avons fait 2 voyages très longs et parfois périlleux en moto, sur des pistes africaines.

Visite d’un campement sur la route P8

Après des heures de moto, il faut réussir à trouver le campement qui change de lieu au gré des saisons, des cueillettes, du gibier, de la pêche,…

 Quelques kilomètres plus tard, nous trouvons enfin le campement

Echanges sympathiques et conviviaux accompagnés de chants, de témoignages et d’enseignements bibliques

 

Don de sac de sel, indispensable car en foret cette denrée fait grandement défaut

 

Sur le chemin du retour,nous nous arrêtons dans une famille afin de nous abriter de la pluie qui tombe en trombe

Plus loin encore, nous nous arrêtons devant une petite église sortie de nul part en pleine foret tropicale. Celui qui garde, entretien cet endroit est plein de foi… bien qu’aveugle.

Vraiment un privilège que d’aller visiter ces personnes

nos amis pygmées sont très très loin du dispensaire le plus proche, nous leur avons donc fourni des médicaments, vaccins anti-poison de vipères et bien d’autres choses servant pour des premiers secours

 

 

Ces pygmées, mes frères !

L’article est complémentaire au précédent et a beaucoup de similitudes toutefois, plus proche « de la civilisation », ce campement semble plus démuni encore !

Les amis sont rassemblés pour un temps d’écoute, de partage, de témoignage, d’édification biblique

 

Don de sel

Moment inoubliable avec ces hommes, femmes, enfants qui sont mes frères, les vôtres aussi peut-être, non ?