Le porteur d’eau et la cruche fêlée

Il y a bien des années, j’ai lu ce conte. Depuis, ici et là je le partage tant son enseignement pour chacun de nous me parait important.

En Chine, un porteur d’eau possédait deux grosses cruches, chacune d’elle pendante aux extrémités d’une solide perche qu’il portait sur ses épaules. L’une des cruches était fêlée, tandis que l’autre était parfaite et livrait toujours une pleine portion d’eau. Porteur d'eau chinois 3
À la fin de la longue marche du ruisseau à la maison, la cruche fêlée arrivait toujours à moitié pleine. Tout se passa ainsi, jour après jour, pendant deux années entières où le Porteur livrait seulement une cruche et demi d’eau à sa maison.
Évidemment, la cruche qui était sans faille se montrait très fière de son travail parfaitement accompli. Mais la pauvre cruche fêlée était honteuse de son imperfection, et misérable du fait qu’elle ne pouvait accomplir que la moitié de ce qu’elle était supposée produire.

Près ces 2 années de ce qu’elle percevait comme étant une faillite totale de sa part, un jour, près du ruisseau, elle s’adressa au Porteur d’eau, « J’ai honte de moi-même, et à cause de cette fêlure à mon côté qui laisse fuir l’eau tout au long du parcours lors de notre retour à votre demeure. »

Le Porteur s’adressa à la cruche : « As-tu remarqué qu’il y avait des fleurs seulement de ton côté du sentier, et non sur le côté de l’autre cruche ? C’est que j’ai toujours été conscient de ta fêlure, et j’ai planté des semences de jolies fleurs seulement de ton côté du sentier, et chaque jour durant notre retour, tu les as arrosées. Durant ces deux années j’ai pu cueillir ces jolies fleurs pour décorer notre table. Si tu n’avais pas été comme tu l’es, nous n’aurions jamais eu cette beauté qui a égayée notre maison ».

N’étant pas fan des longs discours sur internet, je vous propose 2-3 éclairages rapides à méditer à partir de cette illustration
– Nous avons tous nos imperfections. Ainsi chacun de nous est aussi un peu comme cette cruche fêlée, à des degrés différents selon notre parcours de vie.
– Nos failles peuvent devenir une richesse, à condition de ne pas nous laisser écraser par elles. D’illustres personnages bibliques ont été « une cruche fêlée » mais quel retournement de vie : Joseph, orphelin de mère très jeune, vivant dans une famille composée de demi-frères le haïssant,il a connu l’exil, la prison, l’injustice et s’est retrouver propulsé… premier ministre ; le grand Moïse était probablement bègue ; le prophète Elie a eu un sérieux coup de blues, au point de demandé à Dieu la mort, pensées de suicide ; le juge Gédéon quand à lui, avait un sérieux complexe d’infériorité ; nous pourrions aussi évoquer les rois Saül, David ou Salomon… ou tant d’autres personnages bibliques. Il semble que personne n’échappe à son lot de fêlures. Mais chacun de nous pouvons connaitre la résilience !
– Si nous reconnaissons nos fêlures, nous pouvons aussi avoir plus empathie pour les autres et leurs fragilités. Nous sommes alors plus à excuser leur comportement qu’à les critiquer. Ha si nous pouvions accepter chaque personne pour ce qu’elle est, percevoir ce qu’il y a de bon en elle, croire et s’attendre à un changement positif de et dans sa vie !
Ce sont nos failles, nos fêlures qui rendent notre vie personnelle… et commune plus intéressante.
Alors que je concluais ces réflexions auprès d’un groupe de jeunes se préparant à la mission, l’un d’eux s’est permis très justement, sur le ton du « sermon sur la montagne » enseigné par Jésus commençant par des « Heureux sont… »

Heureux ceux… qui sont comme des cruches fêlées,
car ils laissent passer la lumière !!!

Surmonter les difficultés et être heureux

Il y a quelques semaines, j’encourageais l’auditoire devant lequel j’étais à ne pas baisser les bras lorsque la vie devenait trop difficile. Ci-dessous vous pourrez lire le témoignage de Nick, né sans jambes ni bras mais avant cela, je vous invite à méditer cette courte histoire

Celle d’un tout jeune professeur venant de terminer ses études. Il est affecté pour donner des cours à une classe de délinquants. Alors qu’il rentre dans la salle de classe, l’un tire une ficelle préalablement mise pour lui faire une bonne blague. Il s’étala de tout son long. Eclat de rire général lorsqu’il se relève péniblement, se frotte les yeux, plus encore lorsqu’il remet ses lunettes cassées sur son nez. Il s’avance jusqu’à son bureau et s’y assoie. Au fur et à mesure le bruit s’apaise, le calme revient après que les jeunes se soient marrés.
Le jeune maitre regarde la salle et leur dit : mes chers amis, bonjour, nous venons de vivre notre premier cours. Le tout n’est pas de savoir comment on tombe, le plus important est de savoir comment on se relève !

Naissance de Nick
Je m’appelle Nick Vujicic, je suis né sans membre et les médecins ne savaient pas d’où venait cet « handicap » de naissance. J’ai dû faire face à bien des difficultés et des obstacles.Nick 1
Mes parents étaient chrétiens et mon père était même pasteur de notre église. Pourtant ce matin du 4 décembre 1982 à Melbourne, en Australie. « Dieu soit loué » étaient les derniers mots qui leur seraient venus à l’esprit. Leur fils aîné était né sans membres ! Ils n’avaient pas pu se préparer à cette épreuve car il n’y avait aucune raison médicale pour ce handicap. J’ai maintenant un frère et une sœur qui sont nés comme n’importe quel autre enfant.

L’église entière a pleuré ma naissance et mes parents étaient absolument anéantis par le chagrin. Tout le monde demandait : « Si Dieu est un Dieu d’amour, pourquoi laisse-t-il quelque chose d’aussi atroce arriver, et pas à n’importe qui mais à des chrétiens engagés ? » Mon père pensait que je ne survivrais pas longtemps mais les examens médicaux montrèrent que j’étais en parfaite santé, sauf qu’il me manquait quelques membres.

Enfance
nick 2Mes parents étaient très inquiets, se demandant quel serait mon avenir. Dieu leur a donné la force, la sagesse et le courage nécessaires à ces premières années et bientôt j’eus l’âge d’aller à l’école.

La loi australienne de l’époque ne me permettait pas d’être intégré dans une école ordinaire en raison de mon handicap physique. Dieu a fait des miracles et a donné à ma mère la force de lutter pour que la loi soit changée. J’ai été un des premiers handicapés à être intégré dans une école ordinaire.

A l’école
J’aimais aller à l’école mais j’ai dû faire face à des moments difficiles où je me sentais rejeté, étranger, souffre-nick 3douleur en raison de ma différence physique.
Je savais que j’étais différent extérieurement mais, à l’intérieur, j’étais comme tout le monde. Il y a eu des moments où je me suis senti si malheureux que je ne voulais plus aller à l’école pour ne plus avoir à faire face à tous ces regards négatifs. Mes parents m’ont encouragé à les ignorer et à essayer de me faire des amis en parlant avec les autres enfants.
Bientôt ils se sont rendus compte que j’étais comme eux et à partir de là, Dieu m’a tout le temps béni en me donnant de nouveaux amis.
J’ai eu des moments de dépression et de colère parce que je ne pouvais pas changer la façon dont j’étais, ni blâmer quiconque pour cela.

Dieu, qu’ai-je fait pour naître ainsi ?
J’allais à l’Eglise où j’ai appris que Dieu nous aime tous et qu’Il s’intéresse à nous. Je comprenais cet amour jusqu’à un certain point quand j’étais enfant mais à vrai dire je ne comprenais pas que Dieu m’ait fait ainsi s’Il m’aimait ! Etait-ce parce que j’avais fait quelque chose de mal ? Je pensais que ce devait être cela puisque j’étais le seul enfant étrange de l’école. Je me sentais un fardeau pour ma famille et je pensais que, plus vite je mourrais, mieux ce serait pour tout le monde.

Je voulais mettre fin à ma douleur et à ma vie mais je remercie mes parents et ma famille qui ont toujours été là pour me réconforter et me donner de la force Les tourments à l’école, ma honte de moi-même et ma solitude m’avaient causé des difficultés émotionnelles.
Alors Jésus m’a donné un désir passionné de partager mon histoire et mes expériences pour aider d’autres personnes à supporter leurs propres difficultés et laisser Dieu en faire des bénédictions. Pour encourager et inspirer d’autres personnes à réaliser complètement leur potentiel et à ne pas laisser quoi que ce soit les empêcher d’accomplir leurs espoirs et leurs rêves.

Changement de vie
A l’âge de 15 ans j’ai dit à Jésus de prendre ma vie, de la conduire lui-même.
Ce fut après avoir lu le texte de l’évangile de Jean au chapitre 9 où il est question de l’homme né aveugle « afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui ».
Une des premières leçons que j’ai apprises a été de ne rien prendre comme allant de soi.
Un verset de la Bible dit : « Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment ». Ce verset m’a touché au cœur au point que je suis maintenant convaincu que ces choses « désagréables » ne se trouvent pas par chance, par hasard ou par coïncidence dans nos vies.
J’ai ressenti une paix complète lorsque j’ai compris que Dieu ne laisserait rien m’arriver dans la vie sans une bonne raison.

Et ensuite…
J’ai beaucoup de rêves et je me suis fixé beaucoup de buts à atteindre dans ma vie. Je veux devenir le meilleur nick 4témoin possible de l’Amour et de l’Espérance de Dieu en Jésus. Je désire que Dieu m’utilise pour les chrétiens et ceux qui ne le sont pas encore.
Je vois maintenant cette Gloire alors qu’Il m’utilise comme je suis et d’une façon qui ne lui est pas possible avec d’autres. J’ai prié pour une guérison miraculeuse, si ce n’est pas Sa volonté, c’est qu’Il a autre chose de mieux en réserve.
Aujourd’hui j’ai une passion pour le travail parmi les jeunes et je veux rester disponible pour ce que Dieu veut que je fasse, quoi que ce soit et où il veut !
D’ici l’âge de 25 ans, je veux aussi devenir indépendant financièrement.
nick 5J’ai l’intention d’écrire un livre dont le titre sera « Né sans bras, sans jambes, pas de soucis » (note, il en a écrit plusieurs)
Je pense que lorsqu’on a un désir passionné de faire quelque chose et que c’est la volonté de Dieu, on finit par y arriver. Nous autres, êtres humains, nous nous mettons constamment des limites sans aucune raison ! Ce qui est pire, c’est que nous mettons des limites à Dieu alors qu’Il peut tout faire. Nous le mettons dans notre « boîte crânienne », pensant tout connaître de Lui alors que ce n’est pas vrai. Je ne me repose pas sur mes propres forces, mais sur celles de Dieu mon Père céleste, et ça change tout !
Que le Seigneur Jésus vous bénisse !  Nick Vujicic    nick-vujicic-et-sa-famille

Nick est marié, avec son épouse ils ont deux enfants et parcours le monde pour témoigner de sa joie, même sans bras ni jambes

Je vous invite à regarder la courte vidéo ci-dessous

Nick dans sa vie de tous les jours