Une attention très délicate

Il m’arrive d’écrire quelques pensées pour des calendriers, celle-ci paraitra en 2018, c’est un peu loin alors je vous la partage dès maintenant.
Regardant un reportage télévisé, j’ai été très touché par le témoignage d’un homme atteint d’une leucémie. Afin bébé rouge à lévresd’éviter toute infection de l’extérieur, il était confiné depuis des semaines dans une chambre stérile.
Ce jour-là, une infirmière lui demande « vous n’avez besoin de rien ? » Le patient fait une réponse surprenante, inattendue : « J’ai besoin de bisous car ça fait un mois que je suis dans cette bulle stérile et que je n’en ai pas, c’est très long, je n’en peux plus !!! » L’infirmière sans va sans dire un mot.
Elle revient un moment plus tard, lui apportant une feuille emballée dans un étui stérile. Sur celle-ci, l’infirmière et l’une de ses collègues ont fait un bisou, la trace de leur rouge à lèvres le certifie. L’homme bouleversé par une telle attention applique la feuille sur sa joue, les larmes aux yeux.

Le précieux document sera épinglé bien en vue pour que le patient puisse bénéficier de ces bisous à distance ».
N’étant pas dans leurs attributions, elles n’étaient pas obligées de faire cela. Ce geste est fort en délicatesse, en prise en compte du besoin de ce patient, en imagination pour le satisfaire, en recherche du soutien de quelqu’un d’autre pour ne pas être seule dans cette démarche,…
A la télé, cet homme témoignait de son parcours de souffrances mais aussi de ce geste délicat dont il se rappellera toute sa vie durant.

Pourrions-nous, nous aussi, avoir aujourd’hui une attention délicate envers un membre de notre famille, un voisin, un collègue, un réfugié ou peut-être un SDF. La liste n’est évidemment pas exhaustive.

 

 

Le SDF et Jésus

Dieu se révèle, comme il l’entend, au cœur simple qui le recherche, quelque ignorant qu’il soit. Ce petit récit pleinement authentique, en donne une nouvelle preuve.

SDF et Jésus

Le vieux Simon, le SDF et Jésus

Un pasteur anglais disait un soir, assez soucieux, au concierge de son église :
– Je suis assez tracassé par le fait que, chaque jour à midi depuis des semaines, un pauvre vieux aux habits râpés, entre dans l’église, où je puis le voir par la fenêtre du presbytère, et va vers le chœur ; il n’y reste que quelques minutes. Cela me paraît mystérieux et je m’inquiète, sachant qu’il y a des objets de valeur dans l’église. J’aimerais que vous puissiez le questionner.

Le lendemain, et plusieurs jours suivants, le concierge vérifia qu’en effet ce pauvre visiteur, sur le coup de midi entrait pour un court moment, puis sortait sans hâte. Il l’accosta enfin :
– Dites donc l’ami, qu’est-ce qui vous prend de venir ainsi à l’église ?
– Je vais prier, dit tranquillement le vieillard.
– Allons donc ! vous ne restez pas assez longtemps pour cela. Vous allez seulement jusqu’à l’autel et vous repartez. Qu’est-ce que cela signifie ?
– C’est exact, répondit le pauvre vieux. Mais, voyez-vous, moi je ne sais pas faire une longue prière ; pourtant je viens chaque jour à midi, et je lui dis tout simplement : « Jésus… c’est Simon ! »
Puis j’attends une minute et je m’en retourne. C’est une petite prière, mais je crois, je réalise qu’il m’entend.

Peu après, le pauvre vieux Simon fut renversé par un camion, on le transporta à l’hôpital où il dut rester pendant que se guérissait sa jambe cassée.
La salle où il était soigné donnait depuis longtemps beaucoup de peine à l’infirmière qui l’avait en charge.
Plusieurs malades étaient grincheux et irrités, d’autres murmuraient du matin au soir. Tout effort en vue d’améliorer un tel état d’esprit était vain.
Pourtant, au bout de peu de temps, les choses changèrent.
Les murmures furent moins amers, puis cédèrent la place au contentement.
L’infirmière, entendant un jour un joyeux éclat de rire, demanda :
– Qu’est-ce qui vous arrive à tous ? vous êtes maintenant des malades pleins de bonne humeur. Où s’en sont allés vos plaintes et vos gémissements qui me fatiguaient tant ?
– Oh ! c’est le vieux Simon ! répondit l’un d’eux. Il est toujours si heureux, sans jamais se plaindre ! Pourtant, nous savons qu’il souffre beaucoup. Il nous a fait honte !

L’infirmière se dirige vers le lit de Simon :
– Alors, lui dit-elle, vous avez fait ici du bon travail, vous avez fait envie à tous puisque, dit-on, vous êtes toujours heureux !
– Comment ne le serais-je pas ? répondit-il. C’est grâce à mon visiteur, lui me rend heureux, un jour après l’autre.
– Votre visiteur ? reprit-elle surprise. Quand donc vient-il ?
– Tous les jours à midi, répond-il dans un élan joyeux. Il se tient là, au pied de mon lit. Je le vois. Il me dit : Simon… c’est Jésus !

Heureux les pauvres en esprit,
car le royaume des cieux est à eux.
Heureux les affligés, car ils seront consolés!
Evangile de Matthieu 5.3-4

Source « mission des traités de Dijon »